Turismo, investimento e impacto ambiental

Abstract

Se por um lado a prática do turismo se prende, regra geral, com um ambiente de qualidade, por outro, a actividade turística e, sobretudo, a falta de ordenamento e de uma gestão racional dos espaços, leva, frequentemente, à degradação das condições ambientais, que pode atingir níveis que inclusivamente venham a pôr em causa a sua permanência. Há no entanto a ter em atenção que, por vezes, são as próprias necessidades do turismo, em termos ambientais, que levam a políticas de conservação da natureza e da qualidade do ambiente, que mais não visam que a manutenção ou mesmo a criação, ainda que artificial, das condições propícias à prática de uma actividade de grande rendibilidade económica. Pretende-se, com esta nota, mostrar, por um lado, como o turismo passou de um fenómeno restrito a alguns grupos sociais a um fenómeno massificado e, além disso, mostrar como a sua prática pode, frequentemente, gerar graves rupturas ambientais. A não serem acauteladas medidas que permitam um certo equilíbrio entre a qualidade do ambiente e a prática turística, num mundo cada vez mais aberto, mais pequeno e em que a população, devido ao aumento generalizado dos padrões culturais, se torna cada vez mais exigente, verificar-se-á, pelo menos nas regiões em que as situações de degradação ambiental se tornem mais graves, aquilo que é conhecido pelo fenómeno de «destruição do turismo pelo turismo».

Le phénomène touristique est peut-être l'une des expressions les plus achevées de la société de consommation. Considéré pendant longtemps comme un phénomène marginal, il a assumé progressivement une dimension inattendue qui se reflète dans différents domaines. Induites en grande partie par la société industrielle, ses incidences sur l'espace ont suscité de nouvelles réflexions qui depuis le milieu du XXº S, se sont non seulement multipliées mais ont aussi apporte de nouvelles perspectives en fonction des modifications apportées à l'espace. C'est principalement à partir des années cinquante qu'une nouvelle dynamique anime l'intense mouvement de recherche de nouveaux espaces de loisirs, hors de leur localisation habituelle. Le Sud de l'Europe se convertit rapidement en un espace de loisirs pour les populations des régions industrialisées tandis que l'espace cesse, en de nombreux endroits, d'être un facteur de production pour devenir un object de consommation. Cependant, si le tourisme se pratique en règle générale dans un environnement de qualité, il se produit souvent que cette pratique, et surtout l'absence d'un ordre rationnel dans la gestion de l'espace, conduise à la dégradation des conditions écologiques à un degré tel que le tourisme lui-même en arrive à être compromis. Il faut dès lors prendre en considération que ce sont parfois les besoins du tourisme lui-même qui entrainent des politiques de protection de la nature et de la qualité de l'environnement, qui ne visent rien d'autre que le maintien ou même la création artificielle de conditions propices à l'exerce d'activités hautement rentables. Par cette communication, nous désirons montrer comment le tourisme est passé du rang de phénomène limite à certains groupes sociaux, à celui de phénomène de masse, et comment sa pratique peut fréquemment entrainer de graves accidents écologiques. Suite à quoi, à moins que ne soient prises de prudentes mesures d'équilibre entre la qualité de l'environnement et la pratique du tourisme, dans un monde de plus en plus ouvert, théâtre d'un rapprochement de plus en plus étroit des individus dû à l'augmentation des exigences culturelles, on pourra assister au phénomène connu comme la «destruction du tourisme par le tourisme», tout au moins là où les cas de dégradation de l'environnement sont les plus aigus.

The tourist phenomenon is perhaps one of the most complete expressions of the consumer society. Considered for a long time as a peripheral phenomenon, it has progressively taken on an unforeseen dimension, reflected in various domains. The industrial society has been largely responsible for spatial encroachment, giving rise to new considerations and, from the mid-20th century, studies have not only increased but they have, above all, acquired novel perspectives in function with the profound modifications introduced into the spaces. It is mainly from the 1950s that a new dynamic has overseen the large movements of people seeking new places to enjoy their leisure, away from home. Southern Europe has rapidly turned into the place where people from industrialized Europe go to spend their leisure time, and space has, in many regions, become a consumer object of a factor of production . But if, on the one hand, tourism goes together with environmental quality, then, on the other, if it is badly organized and lacks rational spatial management, it can often lead to degradation of the environment which may reach levels where continuation of tourism is put at risk. It must be borne in mind, however, that sometimes the requirements of tourism themselves, in environmental terms, result in the implemantation of policies of nature conservation and protection of the environment which have no object in view other than the maintenance - or even creation, albeit artificial- of conditions favourable to the practice of a highly profitable economic activity. This paper attempts to show how tourism has changed from being a phenomenon restricted to certain social groups to being a phenomenon of the masses and, further, how its practice can often cause serious environmental disruption. Thus, in the absence of precautionary measures that establish a certain balance between environmental quality and tourism, in a world that is opening up all the time, as well as getting smaller, and one where we are learning more about cultural patterns and so becoming more demanding, what will happen, at least in those regions where environmental damage is getting worse, will be the phenomenon of «destruction of tourism by tourism».